ÉDUCATION
ÉCOLES
FORMATION
• Les structures scolaires que nous réhabilitons sont au départ des Écoles d’Initiative Locale (EDIL) dans des villages isolés. Bien souvent, les parents se sont cotisés pour bâtir une école de fortune sous apatams et pour payer des enseignants volontaires. 75% des parents sont analphabètes et vivent de l’agriculture, de l’élevage et de la chasse. Cette situation est précaire et dure souvent depuis des années : les apatams sont à reconstruire tous les ans pour cause climatique. Les cours ne sont pas dispensés durant les périodes de pluies. L’école ne peut pas accueillir tous les enfants et les conditions de travail sont déplorables et peu adaptées (assis sur des troncs d’arbres, pas de matériel…).
• La construction d’un bâtiment « en dur » et la présence d’au moins 100 écoliers permet d’accéder au statut d’école Primaire Publique (EPP). Les enseignants deviennent fonctionnaires et l’état fournit un minimum de matériel (livres principalement).
• Chaque bâtiment scolaire de 200 m2 respecte les normes officielles et comprend : 2 ou 3 classes, un espace protégeant les salles des pluies battantes, un bureau pour abriter le matériel et tout le mobilier nécessaire : bancs-pupitres, tableaux, chaises et tables pour les enseignants. A ceci s’ajoutent, au mieux, des latrines et une citerne de récupération des eaux de pluies de la toiture.
• 28 heures de cours sont dispensés par semaine dans chaque école, 6 niveaux sont enseignés : CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2. La mixité filles/garçons est toujours respectée.
• Conscients de la place importante et indispensable de la formation nous intervenons toujours auprès des populations après la mise en place de projets (école, élevage et forage).
Toute réalisation est suivie d’un accompagnement à court terme et à long terme assuré par notre partenaire local GADIS. Cette action permet aux villageois de prendre possession d’un bien précieux. Cette appropriation garantie l’utilisation adaptée, la bonne gestion et la pérennité du projet.
• Ainsi GADIS est présent aux côtés des Comités de parents d’élèves, de gestion de l’eau ou de gestion d’élevage. Son ancrage fort dans le contexte local est un point important qui permet un renforcement des capacités d’autonomisation de nos actions.
• Parfois, il s’agit aussi de mettre en place des campagnes ponctuelles de sensibilisation comme la lutte contre le paludisme ou le virus ébola, ou de soutenir une bibliothèque ambulante pour les villages isolés. Plusieurs programmes de formation sont aussi mis en place à Notsé ou Kpalimé, en ville, afin d’accompagner des populations cible en difficultés vers un avenir professionnel : cours d’alphabétisation pour apprenties couturières, appui à la scolarisation de jeunes filles défavorisées (fournitures, uniforme et inscription examens), ouverture d’un centre de formation informatique, formation de jeunes maquettistes…
• Devant la réussite de ces formations, les projets sont reconduits annuellement aux côtés d’acteurs locaux dynamiques dont la mutualisation des moyens est essentielle.
Bancs-pupitres :
Le manque de bancs-pupitres au Togo en général,
et encore plus dans les villages isolés où nous intervenons est vraiment problématique. Il représente un besoin urgent car c’est un frein certain à l’accès à éducation.
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Ajoutons à ce constat, l’effectif croissant des enfants qui frappent à la porte des écoles. Nous nous efforçons donc chaque année à financer la construction de bancs-pupitres par des artisans locaux. Depuis janvier 2006 nous en comptons 855.
Nous avons financé la construction de
5 écoles de village pour un total d’environ 1000 élèves scolarisés dans de bonnes conditions de travail et encadrés par une vingtaine d’enseignants.
Le nombre d’écoliers ne cesse de croître dans ces villages et la construction de nouveaux bâtiments annexes s’inscrit toujours dans nos objectifs .